Rester humain à GAZA
de Vittorio ARRIGONI
Que s’est-il passé à Gaza entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009 ?
Dès les premiers pilonnages de l’armée israélienne (à l’heure de la sortie des écoles !), alors que tout accès à la bande de Gaza était impossible et que les consulats respectifs évacuaient leurs résidents, seuls quelques volontaires décidèrent de rester et de lier ainsi leur sort à celui du peuple de Gaza. Parmi eux, médecins de l’ONG Norwac et Vittorio ARRIGONI, militant pacifiste de l'ONG ISM, journaliste "improvisé" qui nous livre ici les notes de son journal de bord tenu pendant trois semaines (et au-delà) d’horreur absolue et de destruction gratuite.
Le journal d’un survivant : Vittorio ARRIGONI
« […] Le témoignage de Vittorio a la légitimité du survivant. On se doit d’écouter le survivant […]. Vittorio est la mémoire vivante d’un massacre. Vittorio est celui qui, un jour, debout à la barre des témoins, contribuera à éviter un mémoricide. Ses paroles pèseront lourd dans une procédure de jugement quand les auteurs de ce massacre siègeront au banc des accusés et seront condamnés pour ce qu’ils sont, de véritables criminels de guerre. […]. Parce que nous nous porterons témoins devant le tribunal. C’est pour cela qu’il faut que nous restions vivants, et que ces faits soient publiés. Contre le crime du silence, contre la complicité, contre l’impunité […] » écrit Alberto ARCE dans son article (en guise d'épilogue, p.125).
Son récit : extraits parmi d’autres…
« Lorsque les énormes destructions dans la bande de Gaza seront connues, je ne pourrai plus me rendre en touriste à Amsterdam, mais uniquement à La Haye me présenter devant le Tribunal international. » (Déclaration d’un ministre israélien, sous couvert d’anonymat, rapportée par le quotidien Haaretz, p.101).
« […] Ils nous ont renvoyés à notre situation d’expulsés de 1948. C’est notre punition, parce que nous sommes restés fidèles à notre terre. Ils peuvent bien m’arracher bras et jambes du corps, ils ne réussiront pas à me faire déguerpir de ma terre » (Déclaration d’Ahmed Jaber, qui a perdu famille et maison dans les bombardements, p. 82).
« Israël n’est pas un État qui a une armée, mais une armée qui a un État. »*
Emmanuel Pinto, romancier et scénariste
*cité dans Marianne n° 668, février 2010.
ISBN 978-2-9534496-1-7
Livre broché Format 14 x 21 cm 144 pages
Préface de l'historien israélien Ilan PAPPÉ
Avec le soutien de Stéphane HESSEL
Dépôt légal 1re édit. : mai 2010
PVP 13,50 euros